MON QUESTIONNEMENT SUR MA GUADELOUPE


                                Mon questionnement sur ma GUADELOUPE.

AMBITION GUADELOUPE

 

Ce qui me rebute est de constater que nos politiques en place s'amusent bien dans ce système comme il est. Certains semblent même y pendre un pied extraordinairement morbide puisque jusqu’ici nous observons zéro critique et zéro objection.  

Les choses n'avancent pas, mais il n'y a aucun problème et la vie est belle ! On ne se pose jamais la question de savoir pourquoi les intellectuels de la Guadeloupe depuis cinq, six ans ont décidé de se taire et la Société Civile elle-même si étrangement silencieuse ?  Il y va de même en France, c’est le même écœurement, à part quelques "buzzeurs" et quelques « zémourimiades » qui passent en télévision en « one-man show » pour faire monter l'audimat. Tout cela n’est pas bien grave, me dira-t-on !  Tout est difficile en ce moment, en plus le COVID a bon dos. Il est le bouc émissaire de tous nos maux. On oublierait presque dans quel état était le pays en février 2020.  Rien ne fonctionne normalement, le fait est général. Tout est en déficit et l'État même n'y arrive pas. Alors, décadence dans la décadence généralisée, qui oserait parler encore de décadence ? L’anormalité à pareille heure est devenue normalité. 

On gère trente ans durant les mêmes problématiques et cela ne gêne personne. Notre Guadeloupe se dévide cela ne gêne personne. Il n'y a pas que les jeunes qui ne veulent plus rester, des familles entières s'en vont. La Guadeloupe est en train de vivre ce que Marie-Galante a subi les trente dernières années durant et on a vu le résultat. 

Cette plaie nouvelle apparait sur le pays agonisant, personne ne s’en soucie.  Des gens de la cinquantaine et de la soixantaine, phénomène bizarre et inquiétant, qui partent et ne veulent plus avoir à se battre pour rien dans un territoire où toujours les mêmes, et ce depuis des lustres, tuent à petit feu le Pays, or cette population est là, en train de rigoler comme si on vivait dans le meilleur des mondes. On ne se pose aucune question. Les gens semblent K O debout ou heureux comme Sisyphe à remonter inlassablement la pierre de la honte comme un héros absurde. Si l’absurde en ces jours sombres prend le pouvoir alors ne faudrait-il pas reconsidérer le territoire, la géographie, l’espace pour enfin vouloir s’agripper aux poutres du Pays comme dernier rempart de notre prise de conscience existentielle collective ? N’est-ce pas là, tout le sens au sens ? 

Il est évident, que l’on ne peut avoir que les 5% des gens qui se posent réellement la question du changement de statut du pays. Quand on parle déjà de changement Institutionnel, les 90% n’y comprennent rien (sans insulte aucune la question est technique), a fortiori pour le choix de PTOM ou autres. Les gens ne se renseignent pas, mais les politiques aussi et surtout ne font pas un travail pédagogique sur la population. Le journalisme guadeloupéen lui-même ne fait pas non plus dans l'explicatif pour la prise de conscience et la compréhension des évènements. Informer est déjà du grand art, a fortiori former qui serait évidemment trop demander.

Au contraire, force est de constater que l’on vente et que l’on cultive l'immobilisme puisque pléthore de politiciens mangent dans ce gâteau tel qu'il est cuit, encore une fois pourquoi iront-ils contre leur garde mangé ? Combien de journalistes sont conseillers indépendants chez nos hommes politiques ? Que les présents lèvent le doigt. Le ver est dans le fruit, de surcroît dans une terre déjà totalement chlordéconée. On est dans la gadoue et on s’y complaît. Tout espoir serait-il perdu ? 

Pourquoi vouloir alors améliorer les choses ? On reparlera de l'Eau dans 30, dans 40 ans, où est le problème ? Pas de responsable encore moins de coupable. Nous nous prénommons tous Candide et nous sommes tous heureux de brouter l’oxygène qui passe. La population a la mémoire courte, l’humain est comme cela, on oublie tout, les gens meurent ainsi va la vie et le perpétuel de la médiocrité nous ronge tranquillement et indéfiniment sans mot dire. 

Personnellement, si j'avais dix ans de moins il est évident que je chercherai aussi à m'en aller. Le contexte d'aujourd'hui est sans issu. Le népotisme a gangréné ce petit territoire et s'il n'y a pas dans l'urgence un réveil Citoyen déterminant, je dis alors que les carottes seront cuites dès la fin même de cette décennie.

AMBITION GUADELOUPE en osmose avec le CIPPA, nous allons mettre force commune dans la bataille des Régionales parce qu'il faudra rentrer dans le système pour montrer et démontrer ses limites. Nous allons faire de la pédagogie avec le Peuple guadeloupéen pour tenter d'envisager l'optique du statut de l'Autonomie et si le Peuple est d'accord alors nous allons progressivement, avec le Pouvoir Central prendre une grande mutation en ce sens. Tout doit se faire en douceur avec tous les techniciens de chez nous qui maîtrisent la question. Nous avons dans ce Pays des intelligences suffisamment avisées pour tranquillement envisager la question et dérouler enfin un calendrier efficace et bien pensé. 

Je le dis et je le redis, le Statut de « Pays et Territoire d'Outre-Mer » n'est pas l'Indépendance avec la France. D'autres territoires qui sont tout près de nous, juste à côté, et d'autres encore plus éloignés sont en statut de PTOM (Pays et Territoire d'Outre-Mer) et sont bien toujours et encore, des territoires qui sont liés au Pouvoir Central. 

On a tellement dit du n'importe quoi en 2003 aux gens qu'il est difficile aujourd'hui d'avoir une vision juste de la réalité. On cultive l'amalgame au risque d'un chaos social et économique.   C'est définitivement un but, il ne s'agit pas d'aller vite pour faire n'importe quoi, faire pour faire, il va falloir que l'État français s'engage sur les ardoises en cours, notamment sur la question de l'Eau, la Santé, la réfection des Routes, le Transport, la Continuité Territoriale, le développement des Îles du Sud et autres. 

Pas question de prendre un bébé en main si a priori un état des lieux ne soit pas dûment opéré où le Pouvoir Central va devoir encore une fois, s'engager par écrit sur ses prérogatives.

Toutes les conditions doivent être définies et réunies afin qu'il n'y ait aucun quiproquo sur le réel à venir. Il n’est pas question de sortir d’un système pour rentrer dans un autre qui serait pire. On a donné, il est temps d’être mûr et responsable sur nos échéances à venir. 

Si la population veut rester dans le Système actuel, alors elle va devoir nous faire confiance pour une gestion diamétralement différente où "un centime dépensé sera un centime constructif". Il n'y aura pas de subvention aux Associations et autres, sans une ferme vérification des comptes de celles-ci et de l'utilisation exacte des fonds publics. Nous serons intransigeants là-dessus. Aussi, l'investissement ira vers les vraies priorités précédemment définies. 

Pas de dépenses inconsidérées et la transparence sera indispensable sur chaque opération. La devise, priorité aux Guadeloupéens dans tout et pour tout, en fonction bien sûr des compétences nécessaires et indispensables. L'éthique sera au rendez-vous et le pays de manière tangible devra démontrer toutes les avancées attendues en temps et en heure. 

La hauteur du patrimoine de chaque élu sera reconnue et éditée avant même toute prise de responsabilité afin de bien faire voir si enrichissement il y a eu ou pas au cours de la mandature. 

Le Guadeloupéen a besoin de retrouver la confiance perdue envers ses élus et cela passe par une réponse on ne peut plus forte dans la réalité et la symbolique de nos actes. 

Nous sommes prêts pour cette nouvelle vision du monde et nous ne réussirons pas si la conception et la détermination des hommes transigent avec cet aspect fondamental de la Respectabilité, n'ayons pas peur des mots, et aussi de l'Amour avéré à ce Pays GUADELOUPE qui doivent dorénavant nous accompagner dans toutes nos actions pour et avec la Population. La GUADELOUPE aujourd'hui mérite vraiment un autre visage, pour elle-même, pour la Caraïbe, mais aussi pour le monde. Nous avons une mission dans l’immédiateté par rapport à notre urgence vitale et demain risque d’être déjà trop tard.  

Tout peuple qui aspire à une transcendance de son futur sait qu’il y a une fondation de l’incontournable qui se nomme DIGNITÉ et là, il ne peut plus y avoir aucun compromis. Mettons-nous en action. 

Grand-Bourg le, 20/11/20

Bernard LECLAIRE – Président AMBITION GUADELOUPE.

Commentaires

  1. En ce qui concerne ce qui te rebutes ici ou ailleurs, mon cher Bernard c'est que pour certains politiques aucun peuple n'est auréolé. Donc partant du principe que dans la vie il a des gens malhonnêtes, le seul moyen de s'en défendre c'est d'en profiter. Et bien entendu ça marche dans tous les sens, Et ceux qui osent tenter de redresser cet arbre sont pris pour des (......?????......).

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