Grand-Bourg en flammes…


Grand-Bourg en flammes… 


                                                 Grand-Bourg en flammes… 

 

 

Toutes ces vieilles bâtisses

 Abandonnées

Où jadis

Il y eut tant de vies

À chaque pas

Je revois les yeux fermés

Tous ces visages larmoyants

Des morts pas si morts

Scrutant

Les yeux vivants de passants inconscients

Face à l’abject

Face à l'insoutenable

Sachez qu’un jour

Comptes vous seront réclamés

Chemin de mon école

Rue du Presbytère

Les Antenor-Habazac

Les Karam

Les Pierre-Jean

Les Bambuck

Les Samson

Les Tirolien ...

Comment

À ce point

Laisser mourir

Deux fois notre histoire

Notre passé

Le vide prend place

Nous enfermant alors

Dans le paradis du néant

Qui osera parler du passé 

Qui osera corriger le présent 

Qui osera refonder l’avenir 

Le Pays zombifié

Où

Les vivants désormais

Plus morts que ses morts

Grand-Bourg aujourd'hui

Une gueule édentée

Où

Quelques « chouk » vengeurs attendent

Attendent

Comme les clous du Christ

Le moment fatal

Pour se planter dans la chair amère

De tous ces fossoyeurs

Des temps modernes.

 

 

GB le, 07/01/24

 

BL

 

 

 

 

Commentaires

  1. Anonyme7 janvier 2024 à 13:52

    Bonjour Bernard
    Où a eu lieu le feu ?
    Merci

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme7 janvier 2024 à 14:34

    J'apprécie votre texte. J'ajoute les Jeangoudoux( je parle du bouccher)...Noël...Gouffran... Selbonne.etc.Je n'oublie pas le salon de coiffure de Estévol,notre coiffeur de l'époque.On l'appelait aussi " Acté" surnom dû à sa démarche un peu particulière pour èpater les filles.

    RépondreSupprimer

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