La problématique de l’Unité Sucrière de Grand-Anse Plus complexe qu’on ne le croit. Avant, pendant et après !






La problématique de l’Unité Sucrière de Grand-Anse 

Plus complexe qu’on ne le croit.

 

Avant, pendant et après !     

 

Il ne suffit pas de dire aux Planteurs "zot pani gwenn" pour leur faire croire que l’on s’attaque à un problème. En qualité de Responsable Politique de l’île, on a le devoir haut et fort tout simplement de défendre les intérêts de sa Population. Il y a une noble définition de la Politique qui se perd et qui va devoir revenir sur la table de l’essence et du sens. Lorsque des concitoyens vous offrent leur vote, cette raison première fait de vous et de tous les Politiques de l’île, immédiatement de droit un porte-parole averti. 

 

Quid de la réaction et du soutien politique pour imposer les résultats de l’enquête de l’implosion de la chaudière ? 

Quid de la responsabilité judiciaire de l’auteur ou des auteurs, si le sabotage s’avère reconnu ?

Quid des solutions préconisées pour sortir l’île de cette tourmente ?  

L’équipe diligentée a déjà dit qu’elle ne recherchait pas de possible culpabilité, mais une simple façon pour qu’un tel dégât ne se reproduise plus. Pourtant, s’il y a enquête, il y a forcément à effectuer des recherches afin de mettre en exergue les éventuelles fautes, fussent-elles (volontaires ou involontaires). Serions-nous face à une mascarade organisée ? 

 

Le PEUPLE Marie-galantais ne passera pas sur ce laxisme intentionnel s’agissant de la survie de la dernière Usine à sucre de l’île. La goutte d’eau a dépassé la capacité de retenu du vase de la désespérance. 

Un récent article sur Mediapart de Madame Luce Blanchard laisse comprendre que l’Usine de Grand-Anse ainsi que les 1200 planteurs sont pris dans chewing-gum juridico-commercial. 

 

Tous ces représentants à la tête du projet Albioma (Centrale Thermique d’Albioma avec bois importés du Brésil et du Canada pour 10.5 MW) ont des intérêts au sein même de l’Usine (SRMG) où tous les deux ont directement des intérêts aussi avec la COFEPP (Propriétaire en définitive de cette Usine, deuxième Groupe français des Spiritueux, Société appelée aussi « La Martinique »). Serions-nous face à un montage financier sous forme de Holding tentaculaire ?  

 

La COFEPP est rentrée en mai 2016 dans le capital d’ALBIOMA à hauteur de 24 Millions d’euros et ce dernier aurait 30 % dans ce même projet Centrale Albioma à Marie-Galante. Le but de cette surpuissance serait de pouvoir revendre de l’électricité à EDF sur l’île. Retenons qu’il suffirait en puissance que 4 MW pour faire fonctionner tranquillement Grand-Anse. Le projet Albioma au départ selon ses concepteurs voulait émettre 43 MW, comprenons bien que dans ce cas, Marie-Galante pourrait par câble sous-marin, revendre de l’électricité même à toute la Guadeloupe.

 

Il y a une famille, J P Cayard ayant son représentant à la tête de l’Usine de Grand-Anse en la personne de Monsieur Michel Claverie, ce Monsieur Cayard fait partie des cinquante plus grandes fortunes de France, laquelle souhaite cadenasser à termes la production de rhum en Guadeloupe - Martinique et Marie-Galante.

 

Ce même patron de la COFEPP est propriétaire de 28 autres Sociétés. Il détient Quartier Français et Marie Brizzard. Il est l’actuel détenteur de 80 % du marché du rhum en Guadeloupe et de 70 % en Martinique et à la Réunion. 

Il faut savoir que la SRMG de 2012 à 2015 a perçu 11 Millions de subventions ce qui représente entre 4 et 6 Millions par an. À la lumière de cette information, nous concevons aisément que la modernisation de cette unité sucrière aurait pu ou aurait dû se faire par un lissage sur les deux ou trois ans écoulés. La COFEPP n’a aucun problème de trésorerie pour cette urgente modernisation, il s’agit là, en vérité d’un simple choix économique au détriment total de la sociologie marie-galantaise. 

 

On ne veut plus produire de sucre sur l’île pour mieux verrouiller la filière rhum devenu un produit de luxe international extrêmement rentable.  Il est à prévoir une OPA sur les dernières distilleries de Marie-Galante dans les mois ou années à venir. 

Le projet de la nouvelle Centrale Thermique Alternatif plus modeste fonctionnant avec la bagasse sur place en accouplant le photovoltaïque et l’Éolien serait, en effet, plus conforme par rapport au besoin en énergie pour faire fonctionner cette unité. Elle est jugée plus écologique et ne desservirait que 4.5 MW, ce qui est satisfaisant, encore une fois, pour pérenniser l’entité sucrière. 

Le problème est que depuis du temps de Patrice Tirolien, en qualité de Maire de Grand-Bourg et de son ex-Président de la Communauté de Commune en la personne de Monsieur Harry Selbonne, le chantier Albioma sur papier était pour ainsi dire pratiquement bouclé. Arrive la nouvelle Municipalité avec Madame Maryse ETZOL, Maire et en même temps Présidente de la CCMG, laquelle avait signé le projet Albioma initialement, à ce moment refuse de donner quitus à Albioma pour le démarrage des chantiers.  Dans sa volonté de doter l’île de son autonomie énergétique verte et propre, cette dernière n’abonde plus dans le sens d’Albioma mais pour ce deuxième projet Centrale Thermique Alternatif « Bagasses/Photovoltaïque/Éolien » monté un peu à la hâte avec l’aide de Maître Maryse COPPET. 

 

Il faut savoir que dans cet enjeu perfide se joue avant tout et fondamentalement la survie de l’unité sucrière qui doit impérativement sortir sous l’emprise empirique énergétique du système des chaudières pour sa pérennisation par un urgent besoin de mise aux normes écologiques modernes. 

 

L’Usine et les Planteurs se trouvent dès lors pris en étaux entre ces deux mâchoires techniques et technologiques, or le sujet central, j’insiste avant tout, demeure la survie existentielle de leur île natale, Marie-Galante. L’usine est Marie-Galante et Marie-Galante est charnellement cette usine. 

Le projet Centrale Thermique Alternatif n’intéresse pas et ne sera jamais financée n’ayant pas d’intérêts pour les deux protagonistes détenteurs des capitaux de l’Unité. C’est bien là, un triste constat financier !

  

Si vous le permettez, on pourrait un moment jeter un œil sur le projet de Madame Gabriel Carabin au Moule qui, pour sauver Gardel a accepté le Projet de Central d’Albioma à l’époque avec alimentation en Charbon. Ce procédé qui est encore plus polluant que le projet Albioma pour Grand- Anse. Ce même projet du Moule envisage déjà sur les années à venir une mutation plus écologique. Il fallait tout d’abord sauver Gardel et surtout maintenir en vie des milliers de planteurs de la zone Grande-Terre exploitant la culture de la canne. Il faut inscrire l’amélioration de l’existant dans une constante phase d’évolution écologique, mais pouvons-nous refuser au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain et de tout perdre ? 

N’a-t-on pas laissé des intérêts personnels prendre le dessus sur nos choix et perspectives s’agissant de l’avenir réel de notre île ? 

 

Du coup dans cet imbroglio des égos, j’ose bien croire que l’Usine de Grand-Anse est ipso facto tombée sous l’étrange main noire d’un éventuel sabotage maléfique. 

 

En dernier ressort, il s’avère que nos Planteurs se retrouveront alors acculer à accepter l’expédition des cannes vers Gardel. Cela comme en 60 va durer un an ou deux et l’Usine sera définitivement fermée. À ce moment, une possibilité de reprise verra le jour comme par enchantement que pour la production du rhum et Grand-Anse sera rachetée à l’euro symbolique pour faire croire sauver en grande publicité quelques emplois.

 

 À mon avis, voilà le plan manichéen ou machiavélique qui nous pend au nez. Raison pour exiger à l’État et aux Instances locales : 

 

- Les résultats de l’enquête. 

- La modernisation de l’usine sur deux ans en payant une indemnité durant ce temps aux planteurs.

 

La SRMG (Sucreries Rhumerie de Marie-Galante) et la CCMG (Communauté de Communes de Marie-Galante) ont-elles les reins assez solides pour racheter les parts de la COFEPP ? 

Le but serait de se libérer en même temps du projet Centrale Thermique Bagasses Bois. Si oui, avec une indemnisation des planteurs sur deux ans, on remet sur pied l’usine en montant la Centrale Thermique Alternatif Bagasse, Photovoltaïque et Éolien. 

 

Si on n’a pas le capital de rachat des parts, on est dans l’obligation de composer avec   COFEPP ALBIOMA Bagasses Bois afin de ne pas enterrer l’unité tout en garantissant l’expédition de son sucre.  

 

Cette problématique a trop duré, et à terme, nous assisterons inévitablement à la fermeture de l’Usine. Le projet COFEPP ALBIOMA a été trop loin pour reculer, il va falloir définitivement l’inscrire dans les cinq ans à venir vers une mutation obligatoire dans son cahier des charges englobant une indispensable bonification écologique.

 

Pour l’instant Marie-Galante ne peut pas se payer, sans moyen aucun, le luxe d’une possible fermeture de cette ultime usine à sucre sur l’île. Tous ces dossiers dès le départ furent très mal ficelés, il fallait comprendre en amont qui était qui et qui voulait quoi ? 

Aujourd’hui l’hémorragie a trop duré, cette longue agonie de notre économie nous pousse irrémédiablement vers la mort de Marie-Galante. Il s’agit absolument de faire un choix politique immédiatement tout en imposant des garde-fous afin d’éviter le pire. 

 

Il faudra sortir de cette impasse en tenant compte des doléances de tout un chacun. On ne peut pas régler à l’idéal, faisant toujours dans l’urgence ce que d’autres auraient dû faire sereinement il y a plus de cinq ou dix ans. C’est en laissant pourrir toutes les situations, en les fuyant que nous ne pouvons plus négocier au mieux ce qu’il y a lieu de faire avec objectivité et exactitude dans l’immédiateté de la survie. Tout nous explose au visage au sens propre comme au sens figuré, car on a fui les problématiques comme l’autruche alors que la terre pendant ce temps continuait de tourner. Certains ont carrément manqué de courage et de réactivité.

 

C’est la raison pour laquelle j’appelle une dernière fois à une table ronde sur la définition des grands enjeux économiques à venir pour cette île afin qu’ensemble nous soyons dans l’excellence consensuelle de notre perspective commune. Le contraire serait de nouveau un échec rendant alors la suite encore plus difficile, pour ne pas dire catastrophique pour les générations à venir.  Nous avons encore une chance et la lucidité doit désormais supplanter les égoïsmes.  

 

Marie-Galante n’a pas subi l’effet de l’empoisonnement des sols par le chlore des cônes, il serait souhaitable, par une « Usine de Dessalement » que l’on règle enfin la problématique de l’irrigation afin de mieux appréhender une diversification agricole avec méthode et rationalité. Cette île doit jouer le tout pour le tout par la redynamisation de son Agriculture en devenant à nouveau le grenier Bio de la Guadeloupe. 

 

Le CIPPA sur la liste En Avant Pour l’Alternative s’engage bec et ongles pour résoudre cette problématique. 

Aussi, la Continuité Territoriale si chère à l’État sera réclamée sur le bureau du Président de la République par mer et par air. 

Nous réclamerons une zone franche pour les trois Communes afin de libérer la population de la pression fiscale et en reboostant les commerces. 

Nous nous attaquerons avec l’État et les Instances à l’Indivision en mettant des permanences dans les Mairies afin qu’un Médiateur trouve des solutions aux partages familiaux conflictuels avec les différents concernés. 

Nous nous attaquerons aux « dents creuses » dans les villes. Les façades seront repeintes pour l’embellissement des devantures des maisons. 

S’agissant des sargasses, nous rappelons que le littoral appartient à l’État, nous alerterons les juridictions compétentes afin que le Pouvoir Central prenne toutes ses responsabilités dans ce domaine et que les sommes payées par les Communes impactées soient remboursées par l’État. Comme cela se fait sur les côtes françaises. 

Nous prouverons par nos choix et par nos perspectives que la Guadeloupe est un Archipelet que les dossiers des Îles du Sud seront traités avec sérieux et urgence. 

Ce fameux « Conseil des Îles » qui n’a eu que son appellation depuis l’époque CHEVRY, il est alors temps qu’elle puisse enfin œuvrer pour le bien-être de nos compatriotes et le réel développement des îles voisines.  

 

De même, le Port de Folle-Anse trouvera par des travaux une double appellation de Port Sucrier, mais aussi de Croisière. Un aménagement consistera à faire accoster les paquebots. Ce secteur touristique est à développer puisque dans le passé, sans accostage sur Folle-Anse la RENGENCY CRUISIES faisaient mouiller au large de Grand-Bourg deux Paquebots grâce à l’agent Maritime Gérard Petrelluzzi. 

 

Saint-Louis doit avoir une vocation artisanale, Grand-Bourg doit rester la capitale commerciale et administrative et enfin Capesterre doit jouer tout son rôle en qualité d’hébergement hôtelier.

 

Le malheur de cette île est de toujours vouloir de manière anachronique régler ses grandes problématiques en laissant trop trainer des urgences qui finissent par devenir explosives. Cet anachronisme se retrouve aussi dans la présence au bon moment de celui ou de ceux qui devraient plus efficacement porter solutions aux maux de notre île.

 

Il est vrai que depuis quelque temps, une macabre danse de vautours funestes tournoient en cercle de la mort au-dessus du ciel du Pays Marie-Galante, mais l’histoire a toujours prouvé par la douceur des fruits quelle était la vraie qualité de l’arbre.  

Savons-nous aujourd’hui reconnaitre de qui provient l’arbre et de qui provient réellement le fruit ? 

 

Nous nous engluons hélas lentement, lentement, mais sûrement dans la mélasse de la poisse. 

Il serait grand temps de libérer ce Pays par des êtres de lumière. J’avais déjà tout dit, tout annoncé en 2014, lorsque j’ai publié "Marie-Galante, paradis avant liquidation ou Sortir du Macadam". (Ed Idem ISBN : 978-2- 36430-008-8).   

 

Je vous invite tous à relire ce recueil… 

 

Aujourd’hui, au moment même où j’écris cet article, jour de fête de l’Ascension, toute une symbolique, je vous confirme que j’ai terriblement peur de ce qui nous attend encore... ! 

 

Bernard DENDELÉ LECLAIRE 

Écrivain Marie-Galantais 

Président AMBITION GUADELOUPE

Membre CIPPA

Sur la liste des Régionales : En Avant Pour l’Alternative

Grand Bourg le, 13/05/21

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