LA TRISTE FIN DU KAWANN EST-CE UNE PREMONITION ?
LA TRISTE FIN DU KAWANN EST-CE UNE PREMONITION ?
Le 22 Février nous avons demandé audience au Sénateur Dominique THEOPHILE, il nous a reçu hier, le premier Mars. Nous portons à la connaissance de la population les informations recueillies s’agissant de la triste fin de l’Hôtel KAWANN à Marie -Galante.
Soucieux de la vente à l'encan du KAWANN à Marie-Galante et des conséquences psychologiques d’un tel projet sur la population, AMBITION GUADELOUPE a rencontré le SÉNATEUR DOMINIQUE THÉOPHILE afin d'avoir quelques précisions et son sentiment. Nous le remercions pour cette rencontre et cela nous a poussé à quelques réflexions sur le Pays Marie-Galante.
Ce dernier depuis cinq ans n'est plus en charge du CGOSH. Comité de Gestion des Œuvres Sociales Hospitalières - Association loi 1901 fondée en 1973, un organisme qui gère cette structure du KAWANN depuis son rachat à 99 % du COHOBA, ancienne appellation de cet hôtel.
Il a accompli un travail social dans la clarification du déblocage avec les salariés à la fermeture de l'hôtel. Cette histoire a longtemps occupé les médias de l’époque. (Personne ne voulait prendre cette responsabilité, dit-il). Il était là, pour sauver les employés qui n’avaient plus d’employeur. Les différentes indemnisations se sont faites dans les règles de l’art. De même, il a procédé à l'achat du dernier appartement (1 %) dont les anciens actionnaires du COHOBA étaient encore le propriétaire. (Achat sur une base, à ce moment de 40 000€ or la revente aujourd’hui en 2021, dans un état de délabrement, est annoncée entre 75 et 80 000€ par studio). Du coup, le CGOSH devenait à 100 % propriétaire de l'ensemble.
Selon ses dires, il y avait deux repreneurs locaux pour la structure alors en bon état à l'époque, malheureusement l'affaire n'a pas pu se conclure, mais il fallait persister en la matière et très probablement une issue serait in fine possible. Depuis il n'est plus à la tête du CGOSH, mais il avoue que la vente parcellaire n'est pas sa vision pour Marie-Galante, il aurait été préférable de trouver un repreneur local ou autre pour cette structure en la reclassant un peu en formule école et apprentissage pour les différents métiers de la grande hôtellerie.
Manifestement la volonté politique sur l'île n'a pas opté et n'a pas non plus travaillé sur ces opportunités en fonction de la vraie réalité de l'île tout simplement par un manque de vision.
Y a-t-il même eu réflexion à ce sujet ?
A-t-on consulté les Marie-galantais ?
Qui était réellement au courant ?
Voilà comment fonctionne ce pays. Ce qui se fait aujourd’hui est bien sûr, sur le contrôle et l’acceptation de la Municipalité en place et l’actuelle Présidence de la Communauté des Communes. Il y a bien un décideur quelque part. Les choses ne se font pas au petit-bonheur la chance. Encore une fois, nous déplorons fermement d’être systématiquement sur le fait accompli de tout ce qui se fait sur l’île. Marie-galante n’est pas une affaire personnelle, privée ou même familiale. Gérer une Collectivité signifie au-delà de tout d’informer collectivement des actions en cours, à venir et de collecter les doléances de la communauté afin d’aller dans le sens du plus grand nombre. Il y a d’abord un travail d’information qui doit se mettre en place afin d’établir la communication et surtout la confiance en retour des concitoyens.
Il va falloir un jour rendre des comptes et tout finit toujours par se savoir. Rien ne reste définitivement caché.
Une impression comme si la population Grand-bourgeoise ainsi que celle de Marie-Galantais entièrement ne devaient pas être au courant de ce qui se passe sur l'île.
Y-aurait-il que des abrutis sur cette île ?
Exemple : S’il existe aujourd’hui 12000 personnes sur l’île cela voudrait dire qu’il y a 11999 habitants qui ne comprennent rien et donc une seule personne en capacité de tout comprendre !
Que nous cache-t-on encore ?
Qu’allons-nous encore découvrir ou apprendre ?
Nous constatons la déchéance même avant ceux et celles qui sont en responsabilité de faire « avancer » le pays, à croire que l’on perpétue volontairement le désespoir. On n’a aucun scrupule pour venir sur les médias nous apprendre toutes les mauvaises nouvelles comme une fatalité. La question est de passer à l’action en se posant la question collective du que devons-nous faire pour sortir de cette spirale de l’effondrement ? Allo ! Personne au bout du fil !
Nous exigeons dorénavant en amont d’être informés avant qu’aucune solution ne soit décidée pour quoi que ce soit sur notre territoire. Il est prévu un investissement sur le port à l’arrivée des bateaux à Grand-Bourg, nous exigeons que ce dossier soit affiché et visible à la CCMG ou en Mairie avant aucune réalisation. Le contribuable marie-galantais paye suffisamment des impôts locaux exorbitants pour qu’il soit informé de ce qui se trame pour le Pays. Nous réclamons un minimum de respect pour ce Peuple Marie-galantais.
Est-ce un problème d’éducation ?
Aussi, pour la reprise d'une telle structure tout comme l’hôtel à l'entrée de Capesterre (CAP REVA) il faut absolument revoir de toute urgence la « Fiscalité » de l'île de Marie-Galante. Il y a des conditions à discuter avec le Pouvoir Central.
Qui ose ?
Qui a des idées ?
Où sont ces idées ?
Quelle est votre vision pour le Pays ?
Où allons-nous ?
Où souhaitez-vous emmener le peuple Marie-galantais ?
Il n'y a aucune économie possible en gérant le statuquo qui ne nous mène nulle part depuis des lustres.
DOMINIQUE THÉOPHILE, en sa qualité de SÉNATEUR est d’accord pour rencontrer les Marie-Galantais afin de réfléchir ensemble sur l’Avenir possible de cette île, voire pourquoi pas sur le concept global des Îles du Sud. Afin de sortir de ce marasme qui s’éternise, il va falloir aller beaucoup plus loin que ce qui ne s’est jamais fait jusqu’à présent. Il va falloir, désolé pour la répétition qui s’impose, innover et faire preuve d’une grande réflexion commune afin de définir au mieux les grands axes du redémarrage.
Les Socio-professionnels de l’Île sont d’accord pour repenser la réalité du Pays en intégrant bien sûr les grands chantiers en cours. À savoir la pérennisation de l’Usine de Grand Anse. La réfaction des sites touristiques. Le réaménagement des plages sur l’ensemble de l’île. La continuité territoriale. Revoir le statut de Marie-Galante en réaménageant la « Fiscalité et les Droits de Successions ». Mieux combattre les trafics divers et l’économie souterraine. Conforter les contrôles douaniers, de polices et de gendarmerie. Faire de Folle Anse en port en eau profonde à double vocation. À savoir un port sucrier, mais aussi de débarquement pour les bateaux de croisières pouvant dès lors accoster en payant une patente par passager. Le cout de cette infrastructure devait déjà être dans les bacs. Il suffirait aujourd’hui de rechercher les financiers.
Pour notre jeunesse, n’est-il pas temps de terminer enfin le stade de foot de Grand- Bourg ?
Pourquoi ne pas relancer les véritables vocations dans l’optique du tour cycliste de M G et de Guadeloupe. Quelles sont les aides allouées à l’UVMG ?
Quelle est la politique ambitieuse dans le domaine du Sport afin d’occuper et de donner du rêve à ces jeunes à qui on ne propose jamais rien ?
Pourquoi ne pas motiver selon les niveaux un projet d’écriture de nouvelles dans les différents établissements ? Marie-Galante terre d’écriture.
Pourquoi ne pas créer un concours de théâtre en récompensant les meilleurs acteurs ?
Etc., etc. ...la Culture est le premier frein contre l’exode des jeunes, faudrait-il encore tout démontrer ?
Revalorisation totale du monde Agricole et en privilégiant les dérivés de la canne. Internationalisation de l’Aéroport des Basses. Mettre en place une véritable culture de l’évènementiel. Refaire les routes et en tracer d’autres afin de toucher tous les coins et recoins de l’île pour parfaire son tourisme de randonnées et de découvertes. Trop de sites demeurent invisibles sur Marie-galante, question d’accès ? La réouverture de l’Abattoir s’impose sous une forme de structure adaptée à la formation des métiers de la viande, et de boucherie en général. (Des financements existent dans cette optique, mais il faut des projets).
Structurer l’élevage en développant un cheptel de qualité capable d’auto suffire la consommation locale. Il s’agira de faire de même pour la structuration de la Pêche et en revoyant ce projet de l’école de pêche de l’époque. Pourquoi ne pas créer un village des pêcheurs à la Cible toujours dans la stratégie d’ouverture et d’élargissement du bourg ?
Pourquoi la rue de la Marine est-elle aussi sale et dégueulasse ? Cette rue ne ressemble plus à rien et pourtant elle est la porte d’entrée de la ville et du tout pays ? Une école de musique sera reprogrammée avec la Commune ou alors avec la Communauté des Communes. Cet enrochement sur le port ne peut-on pas couper les herbes sauvages qui y poussent ? On a l’impression d’un pays à l’abandon. Suis-je le seul que ça dérange ? Je ne crois pas après maintes discussions avec des amoureux de leur île. Dans ce même ordre d’idée, pourquoi les voiliers qui viennent sur le Port de Grand Bourg ne payent aucun droit de mouillage ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’eau et pas d’éclairage ? On aimerait bien qu’il puisse exister au sein de cette Commune un Bulletin d’Information afin que la population soit informée des tenants et aboutissants de la Collectivité. Peut-être avec cette transparence des Marie-galantais reviendraient au pays pour leur retraite ? Comment donner envie si on ne communique pas or, on veut arrêter l’exode et faire revenir les autochtones ? On ne prend pas les mouches avec du vinaigre.
Un Conseil des Sages sera de nouveau opérationnel et rien ne sera validé sans la consultation et l’accord de cette entité.
Marie-Galante doit penser Saint-Louis, Capesterre et Grand-Bourg. L’Étude de BETUME et SETAME datant de feu Max Uri (ancien SIVOM) avait tout organisé, tout pensé pour le développement touristique de l’île. Ce schéma existe et il a couté à l’époque 500 000 francs). Si les préconisations depuis avaient été respectées nous ne serions pas dans cette débâcle. On réalise des études et on les met dans un tiroir. Que de dépenses pour rien.
On n’entend plus parler de Maître COPET Maryse qui avait en charge la grande réflexion pour une île de MG verte, propre et belle. On devait avant 2022 avoir accès à l’énergie durale et propre avec une Centrale deux points zéro de l’écologie.
Qu’en est-il de ce projet ?
Combien a-t-il couté ?
Qui a touché, quand, où et combien ?
On entend plus parler de cette dernière sur ce projet ?
Que s’est-il passé ?
Il serait temps que le Peuple de Marie-Galante se lève comme un seul homme pour réclamer son droit d’existence perdu depuis quelques années déjà puisqu’aucun Marie-Galantais ne peut plus voir le jour sur notre terre sacrée. C’est une insulte à nos parents et aujourd’hui l’heure est venue pour refuser et se battre contre cet état de fait.
De même nous demandons à l’État de tout mettre en action pour que le traitement des ordures ménagères de l’île se fasse sur place. Il y en a marre des expéditions de conteneurs sur les péniches vers la Gabarre. C’est inadmissible !
Nous retombons cent ans en arrière or, nous sommes en 2021 et Marie-Galante est traitée comme une terre inculte, désertique où aucun espoir ne serait plus possible. Le seul qui persiste est l’obligation de la vente de l’île, car avec l’aide de certains on nous dépossède de ce que nous avons de plus cher, de plus beau et de plus noble.
Nous remercions DOMINIQUE THÉOPHILE, SÉNATEUR guadeloupéen et nous ne manquerons pas de le solliciter sur nos luttes présentes et à venir pour l’amélioration des conditions de vie des Marie-galantais.
GB le, 02/03/21
AMBITION GUADELOUPE
Son Président, Bernard LECLAIRE.
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