LA NEGRITUDE NE SE DECRETE PAS !


                            La Négritude ne se décrète pas !

                                                 Remarque suite  à cet article   

La Négritude ne se décrète pas !
On l’a ou on ne l’a pas et on ne s’en débarrasse pas !

       Pas étonnant, dans ce XXIème Siècle du grand retour à l'obscurantisme que l'on veuille systématiquement trouver une opposition morbide entre une vision masculine et féminine.
         Comme si, nous n'avions plus un seul argument intéressant pour oser repousser les rives de notre horizon imaginaire.

         Ce siècle de néant est en train de pourrir les relations hommes femmes. De leur complémentarité légendaire, naturelle et indispensable, la vie avait et donnait tout son sens vers l'élévation.
          Triste est de constater, que même (la) Littérature, aujourd'hui participe à cette explosion. 
        Quand la nature même réunissait des êtres, notre art ou pseudo art les sépare, les oppose, les animalise ...!

       On en a fait un terrain de chasse, de guerre, que dis-je, de guérilla à l’image de l’Occident, maudissant alors le sacro-saint familial qui fondait nos sociétés.
         Depuis, ne vit-on pas un monde plus triste, plus amer et plus vide ?
         Nous avons tué le Bonheur, le bonheur d'aimer et d'être aimé avec la complicité macabre de « l'écrit » devenu des clous cérébraux et des épines du cœur.
          Certains et certaines en ont fait même, un fond de commerce. Leurs livres, leurs essais, leurs contes, leurs nouvelles, leurs films et leurs romans ne parlent que de cela !
         Nonm kont fanm é fanm kont nonm ! Sé on sèl tra-la-la an lari-la !
           Voilà le théâtre à la mode !
           Nous nous trompons constamment de cible !
       De même, au sujet des "pères fondateurs", je dis : Pères de qui et surtout Fondateurs de quoi ?
      D'ailleurs, ceux ainsi nommés, ne refuseraient-ils pas bien humblement et justement de porter un si lourd chapeau-fardeau ?

         En 2018, je me réveille toujours et encore sous le soleil putride de 1848 ... et rien n'a changé, nous avons toujours le même maître, et tout reste à faire.
     Il devient trop facile à n'importe qui, n'importe quand et n'importe où,  de se cacher derrière l’auriculaire de Césaire, de Fanon ou …d’un autre pour jouer à l’apprenti penseur.
     Trop de ses airs tuent Césaire
     En ayant ou pas l’air
     On se joue de ses vers
     Même pour un adultère
Alors 
     Césaire est-il pour autant aimé ?
         Ne faudrait-il pas dissocier le poète de  l’homme, l’homme du politicien, son parcours et sa vision quand il fut jeune, sa transformation,  son évolution à  l’âge adulte,  voir aussi son état d’esprit ou son état d’âme quand  il fut  un vieillard prêt  à s’en aller ? 

      Plusieurs facettes constituent un individu, de quel homme parle-t-on exactement ? 
      N'avait-il pas lui aussi ses limites ? 
      La Négritude est-ce une finitude ? 
      Ne nous a-t-elle pas quelque part fainéantisé ? 

       N’est-ce pas réducteur  de  le  voir que  sur l’angle de la poésie, lui enlevant alors sa complexité dans  une totalité forcément interactive ?

    Nous avons un monde à bâtir, des fondations au clocher du respect, l'édifice sort à peine de terre, la lutte sera encore longue, très longue.
      Il faudra ouvrir la porte aux générations à venir qu'elles voient de loin la route à entreprendre avant systématiquement de brandir « clownesquement » « au bout du petit matin » pensant avoir tout dit ou tout fait. 
     Il manque encore beaucoup de lumière à ce Peuple pour une prise de conscience collective capable de rectifier son réel.
        Cessons de faire de Césaire une arrivée alors qu'il ne serait que notre "poing" de départ !
       Reconnaissons certes les étincelles, les lampes, les phares ...qui ont commencé à jalonner la sortie des traces de canne. 
     Mais osons dire  aussi, avec davantage de force et de lucidité qu’il reste beaucoup à faire, afin que nos jeunes, encore trop souvent sous l’emprise de la léthargie de l’embourgeoisement, s’investissent davantage et se réveillent enfin, pour un futur plus digne de nous-mêmes. Ils sont notre demain et qu'ils le sachent !

B Leclaire.
Grand Bourg le, 21/12/18




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