Où sont donc passés les braves de ce Pays ?


                              Où sont donc passés les braves de ce Pays ? 




  Où sont donc passés les braves de ce Pays ? 


          (Suite lecture Interview de Mr Ary Brousillon - France Antilles du 19/10/2012 : Nous cachons notre misère dans des fanfreluches).


            Nous nous amusons à ouvrir des portes ouvertes et nous nous gargarisons de trouvailles qui sautent aux yeux de tous ! 
             Cela ne m'étonne pas qu'un Ministre de l'OM puisse dire, l'index levé, sans que personne ne puisse mot dire, "qu’une poignée d'intellectuels ne va pas mener la Guadeloupe" !
Nous ergotons à vouloir définir, redéfinir, expliquer, ré-expliquer ...la misère, notre misère en gesticulations cérébrales sans propositions aucunes ! 

        Tous les constats et états des lieux sont faits et refaits ! On n'arrête pas de produire éternellement le même cliché et nous demeurons improductifs, stériles et définitivement impuissants ! 

        Tous les peuples cachent leur misère – la misère est vécue comme une "non réussite" et un avilissement tout comme le chômage d’ailleurs ! 
        Celui ou celle qui vit dans le précaire ne tient ni à le faire voir ni à le faire savoir ! Mais à un certain stade cette misère transparaît et nous en sommes dorénavant là dans notre triste pays ! 

        On peut tenter de tout cacher mais elle s’inscrit sur les visages et dans les rues du pays ! Et tout le monde sait qu’il y a des gens miséreux en Guadeloupe ! 
      On a qu’à voir les statistiques des maisons et voitures saisies, on se rend vite compte alors du malheur chiffré des Guadeloupéens ! 

     Par contre, je me dis où est la Société Civile Guadeloupéenne ? 
         Qui s'esclaffe contre la chloredécone – qui se lève contre la vie chère – qui s’indigne contre la violence – qui occupe le pont de la Gabarre contre les crimes faites aux femmes – qui gueule contre le chômage des jeunes – qui rejette l’échec scolaire – qui demande aux jeunes filles de ne pas faire de la pilule du lendemain « le » moyen contraceptif du pays – qui explique à la population de consommer local – qui s’élève comme un seul homme contre le trafic de la drogue – qui réclame aux politiques l’organisation rationnelle du transport intercommunal dans tout le pays - qui impose à ceux-ci la réhabilitation de l’ancien aéroport en « Temple Culturel Guadeloupéen » où, des sculpteurs – des peintres – des musiciens – des écrivains – des sportifs de haut niveau – des écoles de cinéma et de journalisme caribéennes pourront se rencontrer afin de produire une excellence qui serait naissante bien de chez nous ? 

       Et pourquoi pas la création d’un Conservatoire de Musique – il est inconcevable en 2013, qu’il n’y ait pas déjà un en Guadeloupe, quand on sait l’engouement des jeunes pour les métiers liés à la Musique en générale ! Etc. … 

         Un Temple où tous les acteurs culturels pourront réaliser – exposer et vendre sur place la production artistique du Pays ! 
      On pourrait aussi créer des métiers de critique d’arts et de critique littéraire, lesquels font lourdement défaut en Guadeloupe !  Qui ? 

       Je pense que nous n’avons plus besoin de discours descriptif ou « décryptif » sur la misère – je cherche des gens dans ce pays qui soient capables, aujourd’hui même, de dire nous pouvons faire ceci et nous devons faire immédiatement cela contre cette misère "spiralique" qui gangrène notre devenir !


      Voilà le deal de la Guadeloupe qui gagne ! 


      Nous nous perdons dans la forme alors que le fond de plus en plus s’éloigne, à un point tel que la population même ne croit plus en rien et en personne puisque notre discours nage de nébuleuse en nébuleuse ! 


     BL. 05/01/13

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